Es geht ums Verkörpern und Aufsprengen der psychisch-physischen Verpanzerungen, die sich mit der Zeit in die Kultur- und Stadtentwicklung Mexiko Citys eingeschrieben haben und Menschen und ihr Sein erfassen.
Mexikanische Performer*innen haben Gintersdorfer/Klaßen an die Orte in Mexiko City geführt, an denen sich für sie künstlerische und gesellschaftliche Konfrontationslinien abzeichnen –es überkreuzen sich dort kulturelle Schmerzpunkt und ihre Heilmittel.
Was jetzt noch Aufzählung ist, wird in der Aufführung durch Exorzismen verbundene Performance, denn jede Heilung erfordert schon die nächste Heilung: Eine Strassensperrung trennt ehemalige Nachbarn aus Santa Maria de Ribero und Tlatelolco, der Cárcamo Brunnen mit Unterwassermural von Diego Rivera läßt einen deutschen Spiegelautor gegen kommunistische Kunst polemisieren, die Pyramide von Mathias Goeritz mutiert in einer gated community zur Abschußskulptur, das von außen glänzende Soumaya Museum des Millionärs Carlos Slim hat innen zu steile Stufen, Dalels Auftragstanz für Carlos Slim ist neoklassisch und hoch dotiert, auch Narcos zahlen gut für Auftritte, die Delphos Tänzer*innen sind hochgewachsen, treten in Bellas Artes auf, trinken kein Bier und sind tatoolos, Proben in Tanz und Theater werden in Mexiko selten bezahlt, Knuts Einkäufe auf dem Mercado de Sonora sind nicht vom Glauben an die schwarze Magie, sondern an die Form geleitet, Tourismus und Recherche sind oft ununterscheidbar, der nachträglich errichtete Drogendealerschutzzaun um den Skulpturenpark der UNAM durchtrennt die Einheit von Landschaft, Skulptur und Architektur, der Bezirk „Los Angeles“ de Iztapalapa ist nicht staubiger als andere, die öffentlich verehrten Statuen der verbotenen Santa Muerte und des nicht verbotenen heiligen San Juditas sind ein junges Phänomen, von dem sich die bürgerliche Schichten häufig distanzieren.
Die immense Kraft und Ausbreitung des informellen Bauens und Gewerbes trifft auf geplante Großstrukturen, einige davon sind Geldwäscheimmobilien, touristenfreundliche Gentrifizierung des Centro Historico und das rosa Stadtmarketing der neu getauften Stadt Ciudad de Mexico. Auch Machos fahren die rosa Taxen. Die Frauenabteile in der Metro sind meistens nicht männerfrei, der Stadtteil Tepito bleibt für unsere Gruppe unbegehbar, deswegen nehmen wir an der Feier für Santa Muerte am 1. des Monats nicht teil. „Antiformalismo“ ist das Wechselspiel zwischen Herrschafts- und Nichtherrschaftskultur und wie schnell das eine zum anderen werden kann.
Anmerkung:
In der der Sowjetunion und der DDR wurde der Formalismusvorwurf gegen Künstler*innen gerichtet, die sich angeblich vom Dienst am Volke in einem sozialistisch/nationalen Sinn abkehren, um rein individualistischen Empfindungen einer kleinen Gruppe ausgewählter Ästheten Ausdruck zu verleihen. Nimmt man Kunst und Architektur als Dienst am Volk ernst, ist sie ein komplexes Unterfangen, wenn sie auf eine so wenig homogene Bevölkerung wie die von Mexiko City angewendet werden soll. Das müssen schon sehr verschiedenartige Dienste sein, die miteinander interagieren und die Grenzen der Kunstdisziplinen und Stadteiltrennungen sprengen.
Aus dem ganzen Bundesgebiet ziehen Mexikaner mit unterschiedlicher regionaler Prägung in die Millionenstadt. Seit Jahrhunderten hat eine Vermischung mit indigen und europäisch kolonialen Wurzeln stattgefunden, der zweite Weltkrieg bringt einen riesigen Schub europäischer geflüchteter Migrant*innen dazu, die US Amerikanisierung des Lebensstils nimmt seit der Moderne gigantische Ausmaße an und viele Einwanderer und Durchwanderer aus Argentinien, Brasilien und anderen lateinamerikanischen Ländern lassen sich temporär in der Ciudad de Mexico nieder. Nicht zu vergessen, die kaum anerkannten afrikanisch mexikanischen Communities. Das Eigene entsteht in der Auseinandersetzung all dieser Gruppen und Einflüsse miteinander, Rassismen und Abgrenzungen sind schmerzhafter Teil dieser Prozesse.
Il s’agit d’incarner et de faire éclater les carapaces psycho-physiques qui se sont inscrites avec le temps dans le développement culturel et urbain de Mexico, et tiennent les êtres sous leur emprise.
Des performeur.es mexicain.es ont conduit Gintersdorfer/Klaßen en des lieux de la ville où se profilent selon eux des lignes de confrontation artistique et sociale, où se croisent des points culturels douloureux et leurs remèdes.
Ce qui est encore au stade de l’énumération, devient sur scène une performance reliée par des exorcismes, car toute guérison en entraîne une autre : Une route barrée sépare d’anciens voisins de Santa María de Ribero et Tlatelolco ; la fontaine de Cárcamo présentant une peinture murale de Diego Rivera inscita un journaliste allemand du magazine Der Spiegel à polémiquer contre l’art communiste ; la pyramide de Mathias Goeritz devient une résidence fermée ; la façade argentée du musée Soumaya du millionnaire Carlos Slim reflète la lumière du soleil, tandis que les escaliers intérieurs sont trop raides ; la danse de Dalel commandée pour Carlos Slim est néoclassique et bien rémunérée ; les Narcos aussi payent bien les prestations ; les danseur.es de Delphos sont grands, se produisent au Palacio de Bellas Artes, ne boivent pas de bière et n’ont pas de tatouages ; les répétitions de théâtre et de danse sont rarement rémunérées à Mexico ; les achats de Knut au Mercado de Sonora ne sont pas mus par la croyance en la magie noire, mais en la forme ; le tourismus et la recherche sont souvent indistinguables ; la clôture anti-dealers érigée ultérieurement autour du parc des sculptures de l’UNAM fractionne l’unité paysagère, sculpturale et architecturale ; le quartier « Los Ángeles » d’Iztapalapa n’est pas plus poussiéreux que les autres ; la vénération publique de l’interdite Santa Muerte et du non-interdit San Juditas est un phénomène récent, dont se distancient souvent les classes bourgeoises.
La vigueur et l’expansion effrénée des zones urbaines et du commerce informels côtoient de grandes structures planifiées ; certains immobiliers servent au blanchiment d’argent, ou sont propices à la gentrification du Centro Historico en faveur des touristes et au marketing rose de la ville nouvellement baptisée Ciudad de Mexico. Les machos aussi roulent en taxis roses. Les rames de métro réservées aux femmes sont rarement non-mixtes ; le quartier de Tepito reste impraticable à notre égard, c’est pourquoi nous n’irons pas à la fête de la Santa Muerte le premier du mois. « Antiformalismo » propose l’interaction des cultures du pouvoir et du non-pouvoir, ou comment l’une peut vite devenir l’autre.
Remarque : En Union soviétique et en RDA, l’accusation de formalisme s’adressait aux artistes s’étant soi-disant détournés du service du peuple, au sens socialiste/national, en faveur de l’expression des sensibilités purement individualistes d’un petit groupe d’esthètes désignés. Si l’on conçoit sérieusement l’art et l’architecture comme service du peuple, l’entreprise s’avère alors complexe quand il s’agit de l’appliquer à une population si peu homogène comme celle de Mexico. Cela implique des services particulièrement variés, pour pouvoir interagir et forcer les frontières des disciplines artistiques et des quartiers.
Venus du pays tout entier, des Mexicains de cultures régionales différentes s’installent dans la mégalopole. La population témoigne d’un mélange séculaire des racines indigènes et coloniales européennes ; la Seconde Guerre mondiale entraîne l’arrivée de milliers de réfugiés européens ; depuis l’époque moderne, l’américanisation du style de vie prend des proportions gigantesques et nombreux sont les immigrés et expatriés de passage issus d’Argentine, du Brésil et d’autres pays d’Amérique latine à s’établir temporairement dans la Ciudad de Mexico. Sans oublier les communautés africaines-mexicaines, qui peinent à être reconnues. L’identité propre naît au contact de tous ces groupes et influences, les racismes et rejets constituent le volet douloureux de ces processus.
This is about embodying and dismantling those psychological and physical shields, which have gradually crept into the cultural and urban development of Mexico City, affecting the residents and their existence.
The Mexican performers took Gintersdorfer/Klaßen to those places in the city, where the artistic and social confrontation lines are obvious; it is where cultural pain thresholds and their remedy cross.
During the act, a mere listing turns into a performance linked by a number of exorcisms, as each healing requires another one: a street barrier separates former neighbours from Santa Fe de Ribero and Tlateloclo; the Carcamo well spurns a Der Spiegel magazine author's outburst against communist art, Mathias Goertz' Pyramid mutates into a locking-up sculpture in a gated community, and the steps inside millionaire Carlos Slim's glittering Soumaya Museum are too steep; Dalel's dance commission is neo-classical and well-remunerated, but the narcos also pay well for performances; the female Delphos dancers are tall, perform in the Belles Artes Club, don't drink beer, have no tattoos, rehearsal time for dance and theatre tends not be paid for in Mexico, Knut's purchases in the Mercado de Sonora are determined not by black magic, but by their formal appeal, tourism and research are often indistinguishable, a retro-fitted fence to exclude drug dealers from UNAM's sculpture park disrupts the original unity of landscape, sculpture and architecture, the “Los Angeles” area of de Iztapalapa is no dustier than others, the public veneration of the statues of the forbidden Santa Muerte and the not forbidden San Juditas is a recent phenomenon from which the bourgeois classes often distance themselves.
The strength and extent of informal construction and business is confronted by formal planning on a big scale; property to launder money, the Centro Historico gentrified to attract commercial tourism; all in the name of the new rose-tinted marketing campaign of the recently re-christened Ciudad de Mexico. Even macho men drive pink taxis. The metro carriages reserved for women tend not to be free of men, yet Tepito district remains off-limits for the likes of us, so we cannot participate in the celebrations for Santa Muerte the first day of each month. “Antiformalismo” is about the interaction between hegemonic and non-hegemonic culture, and about how fast one can turn into the other.
Note: During the days of the Soviet Union and the socialist east-German GDR those artists were charged with “formalism”, who were deemed to have turned against serving the people and the nation in order to express the purely individualist sentiment of just a small exclusive group of select aesthetes. Taking seriously the requirement of serving your people and your nation as an artist and architect becomes a complex undertaking if you wish to cater for a population that is as heterogeneous as that of Mexico City. You'd have to offer very diverse services interacting with each other and able to overcome divisions between art-disciplines and urban districts.
Mexicans from all parts of the republic with their various regional heritage are converging on the capital city with its millions of residents. A mix of indigenous and European colonial roots has grown up here over centuries, with European World War II migrants adding their impact, the US-American influence growing fast, and there are temporary migrants from other Latin-American countries such as Argentina and Brazil; and not forgetting the African-Mexican communities that are hardly being recognised. All these various groups and influences encountering and mixing with one another form into something unique, racism and ostracism are a painful part of the process.